Le néolithique d'hier à aujourd'hui
GLOSSAIRE-
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GLOSSAIRE
cours Néolithique
(notices rédigées par N. Valdeyron)
C - D - I - M - N - P - S - T - V
C
Chalcolithique : époque d’apparition de la première métallurgie, celle du cuivre, précédant l’Âge du bronze. Elle se marque à la fois par des innovations techniques décisives et par des transformations sociales importantes, allant dans le sens d’une accentuation forte des inégalités.
D
Dendrochronologie : méthode de datation basée sur l’étude des cernes annuels de croissance des végétaux ligneux. C’est cette méthode qui permet de calibrer, pour les corriger, les dates C14, en datant par le C14 des fragments de bois dont la position chronologique exacte est donnée par la dendrochronologie.
Dolmen : monument funéraire érigé en Europe durant le Néolithique, constitué d’une table de pierre reposant sur des piliers également en pierre, l’ensemble délimitant une chambre funéraire à l’intérieur de laquelle on accède par différents dispositifs (couloir d’accès centré, désaxé, latéral ..). Cette architecture mégalithique, souvent d’autant plus monumentale qu’elle était toujours recouverte d’un cairn (rarement conservé, seul le « squelette » interne nous étant le plus souvent parvenu), fonctionnait selon le principe de la sépulture collective.
I
Indigène : individu originaire du lieu où il vit. Dans le cadre de la Préhistoire récente européenne, le terme désigne le plus souvent les populations mésolithiques présentes en Europe avant l’arrivée –puis tout au long de leur expansion d’Est en Ouest- des premières communautés néolithiques.
M
Marronnage : phénomène par lequel des animaux domestiques, enfuis ou relâchés, forment des populations vivant à l'état sauvage. On parle alors d’animal marron ou féral.
Mégalithisme : le terme caractérise des monuments construits à l’aide de pierres de grosse taille. Dans le contexte de l’Europe néolithique, il s’applique surtout aux monuments funéraires (type dolmen, allée couverte …) d’usage collectif.
Mésolithique : courte période intermédiaire entre celle des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique et celle des agriculteurs du Néolithique. Elle se développe en Europe dans le cadre climatique des débuts de l’Holocène (à partir, en gros, de 9500 avant notre ère), dans un environnement postglaciaire marqué par le développement important de la forêt.
N
Nécropole : étymologiquement, « ville des morts ». Le regroupement des morts que suggère le terme apparait assurément avec le Mésolithique, notamment –mais pas seulement- sur la façade atlantique de l’Europe occidentale. Mais c’est au cours du Néolithique que le phénomène se généralise, sous des formes très diverses, la fixation des morts renvoyant en écho à la sédentarité des vivants.
P
PPN : l’acronyme renvoie au terme anglais Pre Pottery Neolithic utilisé pour dénommer les différentes cultures engagées successivement (on parle de PPNA, B, C …), au Proche et au Moyen Orient, dans la voie de la néolithisation. Il a été proposé pour la première fois par Kathleen Kenyon, pour caractériser les niveaux pré-céramiques de Jericho, qu’elle a explorés dans les années cinquante. En fait, il ne manque à ces populations, qui inventent à proprement parler l’agriculture puis l’élevage, que l’usage de la vaisselle céramique dans le cadre domestique pour pouvoir être considérées comme étant, déjà, pleinement néolithiques. Sans doute faut-il s’interroger sur la pertinence de cette restriction, qui renvoie d’abord à une vision européo-centrée de ce que doit être le Néolithique.
S
Sépulture collective : sépulture conçue pour accueillir successivement plusieurs défunts. Ce fonctionnement étalé dans le temps nécessite que la zone de dépôt soit accessible, soit directement –cas d’une grotte sépulcrale, par exemple-, soit par l’intermédiaire d’un dispositif permettant la réouverture du tombeau –cas d’un dolmen, avec son couloir d’accès-.
Sépulture multiple : sépulture correspondant à l’inhumation simultanée de plusieurs (au moins deux : on parle alors de sépulture double) sujets en un même lieu. Celui-ci, conçu pour un fonctionnement unique, ne comporte donc pas de dispositif de fermeture/réouverture susceptible de permettre l’introduction d’autres défunts.
T
Tertre : tumulus. Par opposition au cairn, le tertre est davantage constitué de terre que de pierres.
Tholos : le terme, dans son acception préhistorienne, renvoie à un monument funéraire grec ou anatolien, circulaire, dont la chambre, en pierres, est couverte par une coupole en encorbellement, elle-même en pierres.
V
Variscite : minéral tendre, de couleur verte, utilisé pendant la Préhistoire récente pour réaliser essentiellement des éléments de parures de type « perle ». Plusieurs gisements géologiques sont connus, en France, mais c’est en Espagne, notamment à Can Tintorer près de Barcelone et à Palazuelo de las Cuevas, à côté de Zamora, que des preuves d’exploitations préhistoriques ont été reconnues. Les analyses réalisées sur des séries de perles trouvées en France, notamment en Bretagne, signalent généralement une provenance ibérique.